mercredi 9 mai 2012

Une idée qui donne la chair de poule.

André Ford, étudiant anglais en architecture a proposé un nouveau système pour la production industrielle de poulets. Son idée ? supprimer le cortex cérébral de ces animaux afin de les désensibiliser.


Ils pourraient ainsi être entassé dans des fermes verticales sans se rendre compte de leurs conditions de vie horrible et  deviendraient en quelque sorte des poulets "sans têtes". L'air, la nourriture et l'eau seraient fournis par des tuyaux, les excréments seraient évacués de la même façon, et les animaux seraient stimulés par des décharges électriques afin d'entretenir leur musculature. En supprimant les pattes des poulets et en les entassant à la verticale, ces fermes pourraient contenir 11,7 poulets par mètre cube au lieu de 3,2.

Selon Ford, cette solution pourrait alors répondre à la demande en viande de plus en plus forte et pourrait en même temps améliorer le bien-être des poulets. 


Pour défendre son projet, Ford s'appuit sur les conditions actuelles d'élevage industriel, selon lui sa solution n'est pas plus choquante que les méthodes actuelles d'élevages qui consistent à entasser dans des hangars sans lumière naturelle, durant plusieurs semaines, des animaux qui meurent souvent car leurs organes internent ne peuvent suivre la croissance rapide imposé à leur corps. 

De prime abord, si ce concept choquant semble pourtant dénoncer les conditions actuelles d'élevages et propose une solution efficace contre la souffrance animale, il n'en reste pas moins une façon d'exploiter encore plus les animaux et nous plonge dans un productivisme qui reste toujours aussi immoral. Les animaux resteront au final des biomachines dépossédées de leur liberté et de leur vie, mais aussi de leur conscience, ce qui fait de ce projet une fausse solution à une époque où les recherches sur la viande synthétique progressent. A une époque où nous pouvons aussi et surtout trouver des alternatives naturelles et végétales à la viande.

Ce projet est avant tout une création provocante et ne sera probablement jamais appliqué. 

Néanmoins, si un étudiant en architecture à su imaginer un tel projet, nous pouvons nous inquiéter sur ce que le futur réserve à tous ses animaux innocents chosifiés par l'Homme.

Pour en savoir plus.

Animal en fête


Pour voir le programme complet, rendez vous ICI

lundi 16 avril 2012

Le Welfarisme, la vaste blague.




Quelques courtes définitions importantes :
Welfarisme : Le welfarisme consiste en la défense de l'amélioration du bien-être ("welfare" en anglais) des animaux d'élevage  (cages plus grandes, mises à mort moins douloureuses...etc) mais ne remet absolument pas en cause l'exploitation et le meurtre de ces animaux. 
Abolitionnisme : L'abolitionnisme est fondé sur la notion de "droits naturels", les animaux ont le même droit moral à vivre librement qu'un être humain, de ce fait leur exploitation et leur meurtre est inacceptable. 

Pour le welfariste donc, exploiter et tuer les animaux est acceptable, MAIS cela doit se faire dans des conditions décentes et respectueuses...wait what ? Quelqu'un peut-il m'expliquer à quel moment un animal qui a été dépossédé de sa liberté puis de sa vie, a été ou peut être respecté ? 

J'ai l'impression qu'il existe des gens qui s'imaginent possible d'élever, de transporter et d'abattre des animaux sans qu'a aucun moment ces derniers ne souffrent de maltraitance, de déshydratation, du stress, de la peur, d'infections, de fatigue...et j'en passe. En fait, c'est presque comme s'ils s'imaginaient que les fermes multicolores emplies d'animaux heureux qui illustrent les livres pour 3-6 ans existent vraiment...et c'est effrayant. 
Et, quand ils ne fantasment pas sur la possibilité d'associé l'élevage au bien-être, Ils font preuve d'une duplicité affolante en s’insurgeant contre la souffrance animale, mais en acceptant que des animaux souffrent pour leurs besoins personnel en lait, oeufs, viande, laine...etc. sont-ils simplement idiots, inconscients ou hypocrites ? Je me le demande. 

S'en doute est-il est possible qu'à un moment donné ils se rendent compte de l'incohérence de leur raisonnement, mais comment peut-on rester et se complaire ainsi dans cette incohérence, cette demi-mesure insensée ?
Sans doute est-ce dû au fait qu'il n'est pas si simple de bouleverser entièrement ses habitudes alimentaires. Devenir vegan abolitionniste, c'est remettre en question tout ce que l'on a appris depuis l'enfance, c'est transformer son mode de vie, c'est s'adapter à de nouvelles situations et faire face à la critique...Si le welfarisme fonctionne si bien, c'est parce qu'il permet aux gens d'éviter toute ces difficultés en leur donnant bonne conscience, et en leur permettant de critiquer un système qu'ils continuent pourtant de cautionner via leur consommation.

Cette philosophie s’intéresse finalement bien plus au bien-être du consommateur qu'à celui des animaux, il permet de le mettre plus à l'aise devant l’exploitation animale et de la banaliser encore plus. 

Le welfarisme n'est qu'une dangereuse blague, si bien que je vous invite à découvrir le welfarisme 
de la protection mondiale des enfants prostitués qui nous explique à quel point, le Welfarisme, c'est super bien.

[Article en construction]

Thema : Doit-on encore manger des animaux ? [ARTE]

La Thema présente, outre les différentes formes d’élevage en batterie, les conséquences écologiques de l'augmentation de la production de viande.



Ou, en plusieurs parties :

Diantre, la B12 est de retour !

Cela fait plusieurs mois que ce blog subit une vilaine carence en articles, ça l'a même tué. C'est après une longue remise en question que j'ai décidé de le remettre en ligne. Par respect pour mes anciens fidèles lecteurs (respect que je n'ai pas eu en supprimant soudainement le blog) je me dois d'expliquer le pourquoi de ce geste, et surtout le pourquoi de cette remise en ligne.

Quand j'ai mis en ligne ce blog pour la première fois, il avait pour thèmes principaux le Veganisme et le Straight Edge (entre autres). J'étais mû par l'envie de partager ces idées qui me tenaient à coeur, en lesquelles je croyais vraiment, mais qui pour moi étaient nouvelles et qui ont finies par m'échapper. Après quelques mois où j'ai appris à vivre dans la cohérence et en adéquation avec mes idéaux, j'ai pourtant soudainement cessé d'être Vegan Straight Edge. Sans aller dans les détails, concernant le sXe, les raisons qui m'ont poussées à arrêter sont avant tout liées à une épreuve personnelle qui m'a fait agir bêtement, rallumer une clope et boire de l'alcool, pour me donner l'illusion que ça allait mieux, rire et oublier...j'ai alors choisi la facilité, cette facilité que j'avais réussi à évincer de ma vie en fait dorénavant à nouveau partie, et en toute franchise je ne pense pas y remédier, pas dans l'absolu en tout cas.


En ce qui concerne le veganisme, les raisons sont différentes, et avant tout liées à ma situation financière et familiale que je ne détaillerai pas ici, mais qui ne me permet pas d'avoir un régime végétalien équilibré et agréable. Pourtant, contrairement au sXe sur lequel j'ai réussi à tirer un trait (temporaire, je l'espère), je vis assez mal cette situation. Le retour au végétarisme est pour moi un énorme pas en arrière, une sorte d'auto-sabotage que j'ai du mal à accepter, je culpabilise et je me trouve à nouveau incohérent-e dans ma façon d'agir. Le veganisme et son approche abolitionniste ne m'ont jamais quitté, et je le sais aujourd'hui, ne me quitteront sûrement jamais. Le respect de tous les êtres sentients fait indéniablement parti de moi, peut importe leur espèce, leur race, leur sexe, leur sexualité ou genre...ce sont des choses pour lesquelles j'ai envie d'agir. Mais la cause animale a pour moi une importance particulière, que je ne saurais expliquer.

Mon respect viscéral pour les animaux me pousse à me remettre en question tous les jours, il me pousse aussi à réfléchir et à changer mon comportement, auprès d'eux j'apprends énormément, et ce respect leur est dû. Pour ces raisons, il m'est impossible de ne pas redevenir vegan, parce qu'il m'est impossible de continuer a me nourrir de souffrances et de mensonges.

J'avais supprimer ce blog parce qu'il me semblait inutile de continuer à parler de choses que je ne mettait plus en pratique, mais si aujourd'hui je remet ce blog en route c'est pour partager avec vous ce nouveau départ et bien sûr, de nouveaux articles sur tous les sujets qui me tiennent à coeur.

Je vous demande donc d'excuser cette suppression sans préavis, et j'espère lire bientôt vos commentaires !






mercredi 16 novembre 2011

Après l'épilation intégrale.

Source : M.I.E.L.




Nos campagnes contre l'épilation sont au coeur de notre combat pour la liberté sexuelle, liberté d'autant plus menacée dans nos "démocraties libérales" que la répression en la matière repose sur l'illusion de la liberté. Ce qui semble servir la liberté sexuelle (pornographieetc.) se conçoit en fait comme outil d'une répression croissante. Ainsi en est-il de la soit-disant liberté de s'épiler, quand il est devenu impensable pour une femme de montrer ses poils.
La norme de l'épilation - d'abord exclusivement féminine, puis depuis quelques années également masculine - n'a eu de cesse de s'étendre pour coloniser de plus en plus de morceaux du corps. Avec l'épilation intégrale (voire définitive) elle atteint ses limites. Pourtant l'infantilisation du corps des femmes adultes ne va pas s'arrêter là. En effet la chirurgie esthétique prend le relais, en proposant l'ablation de tout ce qui dépasse de la fente vulvaire (des grandes lèvres).
L'épilation génitale intégrale a en effet dévoilé la vulve et les replis de chair qui - chez environ les deux tiers des femmes, selon le sexologue Gérard Zwang - dépassent de la fente des grandes lèvres. Ces replis dépassant sont constituées des nymphes (ou petites lèvres) et éventuellement du capuchon clitoridien. Ces chairs se développent à la puberté et sont spécifiques - tout comme le poil et les odeurs génitales - du sexe dans son état adulte. Voici donc maintenant ces nymphes décrétées "inesthétiques" par les profiteurs de la chirurgie esthétique et leurs vecteurs publicitaires médiatiques (magazines féminins, etc.), afin de promouvoir cette opération de labiaplastie (ou nymphoplastie). 
Au delà de l'intérêt financier immédiat, ce mouvement vers l'infantilisation et l'effacement du sexe féminin s'inscrit dans la longue tradition patriarcale de soumission et de domestication des femmes et de rejet de l'animalité. Depuis 25 siècles en effet la représentation réaliste du sexe féminin est bannie, aussi bien dans l'art que dans les manuels d'anatomie. L'origine du monde de Gustave Courbet ne reste-t-elle pas encore aujourd'hui une oeuvre choquante ? Comment, dans ces conditions, les femmes peuvent-elles percevoir leur propre sexe ? Laid, sale, malodorant, très éloigné de la vulve modèle, de la représentation normative privilégiée du sexe féminin : le sexe de la petite fille. En somme, l'offre esthétique viendrait légitimer une demande initialement inavouable. 
De nos jours, dans les dites "démocraties libérales", ce type d'atteintes à l'intégrité physique et sexuelle (épilation, circoncision, etc.), se donne pour justification l'hygiène et/ou l'esthétique. Le propre de l'idéologie libérale étant de dissimuler les réalités (ex : répression, oligarchie) derrière des mots qui en signifient l'opposé (ex : liberté, démocratie).
Mais il y a quelques dizaines d'années, lorsque la pudibonderie et la répression sexuelle étaient moralement admises et médicalement légitimées, les choses étaient exprimées franchement. 
Par exemple, voici les mesures pronées pour lutter contre la masturbation, à la fin du XIXe siècle, par John Harvey Kellogg, médecin et « inventeur des corn flakes », (de telles pratiques ont subsistées dans les pays anglo-saxons jusque dans les années 1960) :
« Un remède presque toujours efficace contre la masturbation chez les jeunes garçons est la circoncision. L’opération doit être faite par un chirurgien sans anesthésie, car la brève douleur subie pendant l' opération a un effet salutaire sur l’esprit, surtout si elle est associée à l’idée de punition. Pour ce qui est des filles, l’auteur a découvert que l’application de phénol pur sur le clitoris était un excellent moyen de maîtriser l’excitation anormale. » (NDT : Les brûlures au phénol sont très douloureuses et longues à guérir.)
Traduit de John Harvey Kellogg, M.D. Treatment for Self-Abuse and its Effects, 1888, p. 295.
Source : Wikipedia, article circoncision.
La réduction, voire l'ablation, des nymphes s'inscrit bien dans cette tradition de répression sexuelle. Passons sur les risques et inconvénients d'une telle intervention chirurgicale. Elle constitue bel et bien une mutilation sexuelle.
L'aboutissement ultime de cette évolution est une pratique de soumission des femmes bien connue et encore largement pratiquée de par le monde : l'excision. 
Gérard Zwang, l'un des pionniers de la sexologie française, vient de publier "Le remodelage de la vulve. L’exploitation d’une ignorance", dans la revue Sexologies, Volume 20, Issue 2, Avril-Juin 2011, Pages 81-87. Le résumé (et pour les abonnés le texte intégral) est disponible sur le site de l'éditeur ou dans la base de données ScienceDirect
Cette vidéo australienne établi le lien entre cette nouvelle demande et la censure des magazines érotiques (soft porn) : les vulves y sont rendues "décentes" en retravaillant les images sur ordinateur. Diffusant ainsi une fausse idée de la "normalité".
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Il est indéniable que de telles pratiques sont inadmissibles.
Si une légère nymphoplastie peut aider à résoudre un complexe physique, il n'en reste pas moins que cette pratique devrait être réservée uniquement à certains cas d'hypertrophie des petites lèvres. Mais cette pratique qui se généralise dans les magazines et le porno grâce aux retouches numériques poussent les modèles et actrices porno à réaliser cette retouche pour de vrai. Il va s'en dire que cette image du sexe féminin aseptisé engendre des complexes qui n'ont pas lieu d'êtres, et c'est bien triste.

mardi 15 novembre 2011

Pour une démographie responsable.



Le 31 Octobre le monde entier s'enthousiasmait de la naissance du 7 milliardième humain.
Pourtant, cette nouvelle n'a en réalité rien de fantastique, bien au contraire, cette enfant symbolise une planète qui se meurt, assassinée à petit feu par ses trop nombreux habitants humains.

Chaque jours, ce sont 235 000 êtres humains qui viennent (sur)peupler la planète. Cela se compte en 402 000 naissances contre 170 000 décès par jours environ. [1]
Plus nous serons nombreux, plus nous polluerons la planète et plus nos chances de réduire la pollution seront réduites à néant.

Pour sauver notre Terre, nous devons non seulement changer nos habitudes pour réduire notre impact négatif sur l'environnement, mais nous devons aussi songer à limité volontairement les naissances, sans ça nous laisserons à nos enfant un monde surpeuplé, pollué et avec un avenir écologique incertain.

Malheureusement, le sujet de la démographie responsable fait peur, sans doute parce qu'il touche à un point très sensible qui fait parti intégrante de notre nature : La reproduction.
Nous avons besoin de reproduire l'espèce, de laisser une par de nous sur Terre après notre mort, et il est en général très difficile de réprimer ce besoin viscéral de coloniser la planète. Difficile parce que pour certain-e avoir des enfants est une évidence, un véritable besoin, pour certaines femmes être enceintes est même une "drogue"...mais pour d'autre, avoir des enfants ne se fait pas par envie, mais parce qu'illes éprouvent le besoin de répondre à une obligation sociale.

En plus de la pression sociale, nous ne nous attarderons pas sur la religion, qui est la première à nous dicter qu'il faut absolument se reproduire. La procréation est sacralisée, l'avortement et les moyens contraceptifs rejetés...
"Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-là ; ayez autorité sur les poissons de la mer et sur les oiseaux des cieux, sur tout ce qui est vivant et qui remue sur la terre (Genèse 1,28) "
Plus qu'un besoin biologique, c'est aussi un besoin social. Le désir d'enfant n'est pas si naturel qu'il en a l'air, faire des enfants est souvent vu comme l'aboutissement d'une vie de couple, et un peu comme le fait d'avoir un travail ou une voiture, c'est aussi la preuve d'une réussite sociale plus que personnelle. Dramatiquement, des gens font même des enfants pour le paraître et non pour l'être.

Pour autant, la démographie responsable n'a pas pour but de faire de nous des personnes Child Free, bien que le choix de ne pas avoir d'enfants s'il est lié à la planète est fort louable, refouler un désir d'enfant n'est pas la solution.

L'idée est avant tout d'Œuvrer pour la stabilisation, voire la diminution, de la population humaine, en incitant à l'autolimitation de la natalité et en excluant tout ce qui ne respecterait pas les droits humains ou remettrait en cause la liberté de procréer.

De fait, se contenter de un ou deux enfants au maximum semble être une bonne solution.
Aussi, n'oubliez pas que de nombreux enfants sont orphelins, pourquoi ne pas se poser alors la question de l'adoption ?


Ne soyons plus égocentristes, pensons à l'avenir de nos enfants et à notre mère la Terre !

Pour en savoir plus sur la Démographie Responsable : http://www.demographie-responsable.org/



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[1] Source : http://www.populationmondiale.com/